Ces sentiments qui jouent au yo-yo avec ma tête.
Ces idées de moi-même qui ne font que m’enfoncer, ou me remonter le moral. Qui semblent hésitantes, tout autant que moi.
Un jour je me sens Moi, fière de l’être, j’ai l’impression d’être enfin en paix avec moi-même.
Le lendemain je me réveille avec le ventre noué, des larmes aux bords des yeux, et une envie irrépressible de hurler. Je me sens nulle, incapable de quoi que ce soit, inintéressante.
Et puis cette petite lueur qui porte son nom me rassure. Me fait croire, me donne l’illusion que je vaux le coup. Que j’ai compté, et, qui sait ? Que je compte encore…
Leurs sourires aussi me rapprochent de moi-même, me sont indispensables pour être Julia.
Et puis tout recommence. Coups de blues permanents, que l’on tente de faire passer pour la fameuse « crise d’adolescence »…
Facile, non ?
Et pourtant, on sait très bien que cela n’a rien à voir. Au fond on sait d’où cela vient.
De toutes ces nuits passées à l’espérer.
De ces moments de solitude de plus en plus compliqués à gérer.
De cette impression de ne jamais grandir, évoluer, mûrir.
De toutes ces petites choses qui font que l’on se renferme encore plus.
De cette peur de rentrer dans ce monde que l’on rejette.
Sans parler de ce cœur qui saigne toujours un peu, et ce, malgré la blessure qui se referme de temps en temps (pour mieux se rouvrir).
En oubliant les regards de certains, blessant au plus profond.
Ou pire, en oubliant la totale indifférence des autres.
En oubliant les moments passés dans l’ombre des autres.
En passant sur tous ces petits moments de vie ou personne ne vous regardait…
Et malgré tout, demain, je sais que cela ira mieux…